top of page

LE DÉPARTEMENT DES LANDES FACE A DES CHOIX





Il faut faire des économies, c’est un leitmotiv. Ce qui est une réalité pour la plupart des ménages français devient la doctrine du budget de l’Etat. Le gouvernement, qui doit trouver 40 milliards d’économie à réaliser, a décidé d’encadrer les recettes des collectivités. D’après les annonces du nouveau gouvernement en vue de la préparation du projet de loi de finances pour 2025, La Dotation Globale de Fonctionnement (DGF), un des principaux concours financiers de l’Etat aux collectivités locales, resterait stable par rapport à 2024, à 27,2 milliards d’euros en 2025. La reconduction à l’identique de cette enveloppe interviendrait après une hausse de 320 millions d’euros en 2023 comme en 2024. Il n’est donc plus question de revenir à la baisse de cette dotation décidée initialement sous le quinquennat de François Hollande. Cependant, les collectivités locales devront fournir un effort de 5 milliards d'euros pour contribuer au retour du déficit public à 5% du PIB l'an prochain. Seront ainsi prélevés 3 milliards sur les recettes de 450 grandes collectivités.

Dans les faits, sera mis en place un « mécanisme de précaution pour les collectivités » qui consiste à demander « une mise en réserve de fonds » calculé dans la limite de 2% des recettes de fonctionnement. Ces montants seront récupérés par l’Etat et réaffectés aux collectivités dans le cadre des dotations de l’Etat. Seront concernées les collectivités dont les dépenses réelles de fonctionnement sont supérieures à 40 millions d’euros et dont la situation financière n’est pas déclarée « fragile ». On sait d'ores et déjà que vingt départements seront exonérés de cette contribution exceptionnelle. Les Landes n’en font pas partie ! L’Etat prévoit d’autres économies : une diminution du reversement des recettes de la TVA, une coupe budgétaire sur le fonds vert…

Qui dit recettes en moins, dit une nécessité de revoir les dépenses de fonctionnement, et si celles-ci sont incompressibles, ce sont les investissements qui doivent être reconsidérés. Le département des Landes n’échappera pas à cette réflexion. D’après certains experts : « mécaniquement, les collectivités qui peuvent encore emprunter choisiront cette option pour poursuivre leurs investissements. Ou bien elles renonceront à une partie de leurs dépenses d’équipement ».

En résumé, cela obligera notre collectivité départementale à prendre des arbitrages courageux : fallait-il construire un restaurant à 1,6 millions d’euros (100% sur fonds publics) dont la gestion est confiée à une holding ou rénover un collège pour accueillir nos enfants dans des conditions satisfaisantes ? Fallait-il construire une Maison des Assistants Maternels et une mini-crèche pour seulement 12 enfants à la place d’une piscine sachant que les services publics non seulement ne rapportent rien à la collectivité locale, mais qu’en plus ils coûtent en terme d’impôts aux citoyens, compte tenu des emprunts bancaires souscrits, et qu’il faudra bien rembourser dans un contexte où les familles sont déjà fortement frappées par des restrictions financières. La question était à se poser avant, d’autant qu’il y a très peu d’emplois à Morcenx-la-Nouvelle, et que cette structure enlèvera forcément du travail aux assistantes maternelles déjà installées. Et c’est la même chose pour les autres projets de la municipalité comme le complexe sportif ou la résidence séniors, édifiés à coup de subventions et d’emprunts.

Aussi, force est de constater que si l’Etat projette de mettre à contribution les collectivités locales, ce ne sera pas pour leur accorder des subventions à la hauteur où elles étaient demandées. A vouloir tout faire en même temps pour imprimer la marque de sa mandature, Morcenx-la-Nouvelle  au lieu d’être la commune expérimentale des Landes par ses projets novateurs, risque de devenir la commune expérimentale de la gestion de la dette, comme à l’Etat et au Département d’ailleurs !

Qu’en pense Monsieur le Maire de Morcenx, Vice-Président du Département des Landes ?

Comentários


bottom of page